mais dans quel lupanar...
muriel mayotte en panty et françois chattot en shorty, leurs voix, les corps, ce texte jubilatoire : un remarquable travail d'acteur comme dirait l'autre, sauf qu'en vrai et du premier rang de cette joyeuse bonbonnière du conservatoire c'est un immense moment de théatre comme j'en vis rarement de fait ma fréquentation des théatre étant très limitée mais comme même le plus assidu doit en vivre rarement c'est sûr en vérité je vous le dis (même si saisons reste perplexe). émotion de la dernière représentation en bonus.
paradoxe apparent : même à ce point incarné, le texte d'heiner müller n'en paraît que plus indépassable à voir et à revoir dans toutes les interprétations imaginables.
et pourtant... dans sa critique de la mise en scène de bob wilson à l'odéon pour le Monde fabienne darge écrit : plaquer dessus un univers préétabli et reproductible (ou ailleurs travailler le texte comme une matière purement sonore) est-il vraiment plus intéressant que de travailler cette matière de façon organique ? envie de répondre non a priori et de garder ce chaud souvenir de celle de matthias langhoff, plus rare, plus risquée mais si seulement le risque pouvait payer de temps en temps ? me myself et moi je préfère ne pas être convaincue par les vidéos de langhoff que me morfondre devant isabelle huppert et son vieux valmont maigrichon.